Majordome : la ‘french touch’ séduit
Nice (06) : avec deux sessions de formation par an, la société French Touch Attitude veut se positionner comme leader français sur un marché en pleine expansion.
On n’a jamais autant parlé des majordomes-butlers que depuis la mise en place du label palace. Dans les établissements emblématiques du luxe, le temps est aux rénovations gigantesques et nombreux sont ceux qui mettent en place un service de majordome. Les villas et hôtels très haut de gamme, les bateaux de croisière, le monde du yachting, les clubs vacances (comme le Club Med pour ses 5 Tridents) sont aussi demandeurs. « Ce sont plusieurs milliers d’emploi en perspective », assure Robert Mauchamp, président-fondateur de l’association des majordomes-butlers d’Europe.
En France, French Touch Attitude est l’une des rares entreprises à proposer une formation au métier de majordome. Son équipe de consultants, composée d’Helen Bertaud, de Danièle Brognier et d’Albin Marabelle, des anciens de Welkom-Expertise, est rodée à l’exercice.
« Notre force, c’est de conjuguer l’humain et l’excellence pour que chacun puisse bénéficier d’un maximum d’apports personnels et professionnels », explique Matthieu Giacomino, le dirigeant- fondateur.
La dernière formation, donnée à Nice à l’hôtel Splendid, sur douze jours, a ouvert la voie à sept postulants. Après l’apprentissage, une journée d’échanges et de partages avec un majordome en poste et l’organisation d’un dîner de gala ‘en situation’ sont venus enrichir les contenus.
Un poste à créer
Militaire de carrière, chef d’étage, majordome privé en Floride, étudiante, gouvernante… les profils étaient divers mais la motivation commune. « C’est toute une mentalité de vie, un travail dur physiquement et mentalement, qui nécessite d’être hyper organisé, strict avec soi-même, d’être à l’écoute, de savoir surprendre, d’être discret et d’avoir beaucoup de droiture », témoignait un candidat.
« Confrontés à la réalité de leur futur métier, aucun n’a rechigné. La culture générale compte aussi, insistait Robert Mauchamp. On n’est pas là que pour faire du service. Les clients recherchent aussi des personnalités avec qui ils pourront dialoguer. »
La formation validée, ce sera à chacun de faire reconnaître ses qualités. « Soit ils sont déjà en poste et ils vont demander à progresser au sein de leur établissement, soit ils vont créer leur poste », assurait Matthieu Giacomino, ravi que deux des stagiaires aient déjà reçu des propositions d’emploi. Côté salaire, « dans la mesure où le poste n’est pas bien défini dans la plupart des maisons, il faut négocier, expliquait Danièle Brognier. Avec un positionnement à la fois relationnel et commercial, le majordome apporte une vraie visibilité à l’établissement et son poste équivaut à celui d’un assistant de direction. »
